Le CF63 fait son trou en Ligue 1
Après avoir tiré les leçons d’une première saison d’apprentissage, le Clermont Foot 63 réalise une deuxième année dans l’élite de tous les records pour le club. Avec, à la clé, une 8e place historique ponctuée de 59 points et 17 victoires. Malgré le départ de plusieurs cadres à l’intersaison, l’arrivée de nombreux joueurs d’expériences (Gonalons, Diaw, Caufriez, Wieteska, Zeffane, Borges…) est une donnée importante à prendre en compte dans ces bons résultats. Le changement de système opéré par un Pascal Gastien qui opte pour une défense à trois l’est tout autant. Tout au long de cet exercice entrecoupé par la Coupe du Monde en hiver, le Clermont Foot 63 navigue aux alentours du top 10. Au cœur d’une saison de tous les dangers avec quatre descentes programmées en Ligue 2 BKT dans l’optique du passage de la Ligue 1 Uber Eats à 18 clubs. Solides dans les matchs importants et capables de coups d’éclat comme leur succès 3-2 sur la pelouse du PSG lors de la 38e journée, les Clermontois ont décroché un maintien tranquille qui leur tendait les bras dès la fin du mois de mars. Cette saison est aussi à marquer d’une pierre blanche avec l’éclosion d’Aïman Maurer, titulaire face à Monaco le 5 février 2023, qui devient, à 18 ans et 4 mois, le plus jeune joueur du club à jouer en professionnel. Une preuve de plus que le CF63 laisse la formation au cœur de son projet.
Le saut dans le grand bain
L’accession historique en Ligue 1 Uber Eats a rapidement été digérée par un groupe qui a peu bougé durant l’été. Grâce à un mois d’août incroyable ponctué de deux victoires inaugurales à Bordeaux (2-0) et contre Troyes (1-0) suivies de deux nuls à Lyon (3-3) et contre Metz (2-2), le Clermont Foot 63 se paye même le luxe de passer le premier mois de compétition sur le podium. La suite sera un peu plus compliquée, mais les hommes de Pascal Gastien connaissent un apprentissage plutôt serein. S’offrant au passage quelques succès retentissants comme la victoire 2-0 ramené du Vélodrome au cœur du mois de février ou encore la victoire arrachée à Nice quelques jours plus tôt (1-0). Les trois points décrochés à Troyes grâce à un but de Mohamed Bayo à la 88e minute lors de la 33e journée, alors que le club est en position de barragiste, auront aussi été l’un des moments forts de la saison sur la route du maintien. Barragistes seulement le temps de quatre journées (J14, J15, J17 et J32), les Clermontois n’ont jamais été en position de relégables. Il aura tout de même fallu attendre la 37e et avant-dernière journée pour officialiser le maintien et s’offrir une deuxième saison dans l’élite.
Une saison historique
Après un exercice 2019-2020 écourté par la crise sanitaire alors que le club était sur une très bonne dynamique, le Clermont Foot 63 s’apprête à écrire l’histoire lors d’une saison 2020-2021. Dans le sillage d’un Mohamed Bayo en pleine éclosion (22 buts) et d’une défense qui mettra en échec bon nombre de ses adversaires (avec à la clé 20 clean sheets sur la saison), les hommes de Pascal Gastien ont dû batailler ferme jusqu’au bout de la saison pour aller décrocher leur ticket pour une accession directe à la Ligue 1 Uber Eats. Une grande première pour le club qui s’est dessinée lors de la dernière journée de championnat. Avec 72 points au compteur, le CF63 termine à la deuxième place à cinq points de Troyes. Avec le titre de meilleur buteur pour Momo Bayo (sans oublier les 12 réalisations de Jim Allevinah et Jodel Dossou) et une place de deuxième meilleur passeur pour Jason Berthomier (11), le CF63 s’offre une saison tout simplement historique.
Une saison record
La saison 2019/2020 est lancée avec la présentation des nouveaux maillots de l’équipe professionnelle sur la façade de l’Opera de Clermont-Ferrand, Place de Jaude, pour la première fois dans l’histoire de la ville. Sur le plan sportif, la saison s’avère exceptionnelle, marquée par un record d’invincibilité (12 matchs consécutifs sans défaite), la révélation d’Adrian Grbic, deuxième meilleur buteur du championnat, et une 5ème place acquise au terme de la 28ème journée (50 points), à seulement trois points des deux premières places qualificatives pour l’accession directe en Ligue 1. Malheureusement, la crise sanitaire du Covid-19 aura mis fin à la saison de manière brutale, alors que le Clermont Foot 63 était « 1er du classement » sur les 18 dernières journées. Malgré la très grande frustration sur le plan sportif et les difficultés économiques qui en découlent, le Clermont Foot 63 regarde désormais vers l’avant pour revenir, telle est sa devise, « Plus Grand, Plus Fort », au cours d’une saison 2020/2021 marquée par le 30ème anniversaire du club.
Une nouvelle ère
Le 4 mars 2019 marque le début d’une nouvelle ère au Clermont Foot 63 avec le rachat du club par Ahmet Schaefer. A la tête du CF63 depuis 14 saisons, Claude Michy cède la présidence à l’investisseur suisse, ancien collaborateur du président de la FIFA, qui s’entoure de ses conseillers Jérôme Champagne, Yannick Flavien et Ingo Winter et nomme François Ligny au poste de Directeur Général. L’objectif du nouveau président Schaefer est de placer le Clermont Foot 63 au centre d’une alliance internationale de clubs, tout en consolidant son rayonnement local. Sur le plan sportif, la nouvelle équipe dirigeante annonce vouloir renforcer la formation et qualifier l’équipe professionnelle régulièrement aux Play-Offs d’accession en Ligue 1, jusqu’à devenir un candidat sérieux à la montée. Pour accomplir ces objectifs, le club conforte le projet de jeu de Pascal Gastien, reconnu par ses pairs, ainsi que par les joueurs et les observateurs du football. Au terme de la saison 2018/2019, il reçoit une nouvelle distinction avec le titre de meilleur entraineur de Ligue 2 décerné aux Trophées UNFP.
Une première mondiale
Le mois de mai 2014 fait entrer le Clermont Foot 63 dans l’histoire du football professionnel avec la nomination d’Helena Costa au poste d’entraineure. Pour la première fois, une équipe masculine sera entraînée par une femme. Cette décision du président Claude Michy provoque un retentissement médiatique mondial. Lors de la reprise de l’entrainement prévue le 23 juin 2014, Helena Costa décide cependant de renoncer à son poste. Elle est remplacée par Corinne Diacre, première femme à détenir le diplôme d’entraîneur professionnel de football (DEPF), qui prend en main l’équipe avec l’objectif de maintenir le club. Le pari est réussi et le Clermont Foot 63 se maintiendra trois saisons de suite sous sa direction (12ème, 7ème puis à nouveau 12ème place). En août 2017, Corinne Diacre est nommée sélectionneure de l’Equipe de France féminine de football, et remplacée à son poste d’entraineure par Pascal Gastien, Directeur du Centre de Formation du CF63. Pour sa première saison à la tête de l’équipe, il hisse l’équipe à la 6ème place, luttant jusqu’à la dernière journée pour une place en Play-Offs d’accession en Ligue 1. Suite à ces performances, il est élu « meilleur entraîneur de Ligue 2 de l’année 2018 » par France Football.
Le club se stabilise en Ligue 2
En juin 2012, après trois saisons passées à Clermont, Michel Der Zakarian est de nouveau appelé à diriger l’équipe du FC Nantes. Pour le remplacer, Claude Michy fait appel à Régis Brouard, qui s’est illustré avec le club amateur de l’US Quevilly, en hissant le club en National et en atteignant en l’espace de 3 ans la demi-finale puis la finale de la Coupe de France. Sous sa houlette, le Clermont Foot se maintient en Ligue 2 en terminant à deux reprises à la 14ème place lors des saisons 2012/2013 et 2013/2014.
Un club proche de la Ligue 1 sous l’ère Der Zakarian
A l’intersaison 2009/2010, Didier Ollé-Nicolle prend l’ascenseur pour l’élite en rejoignant le club de Nice. Pour le remplacer, Claude Michy fait appel à Michel Der Zakarian, ancien entraineur du FC Nantes. Pour sa première année au club, le néo technicien clermontois passe tout près de l’exploit avec son équipe, manquant d’un rien l’accession en Ligue 1. Lors de l’ultime journée de championnat, les coéquipiers de Mehdi Benatia et Yacine Brahimi perdent la « finale » à Arles-Avignon (1-0), dans un match où le vainqueur signait son accession en Ligue 1. L’année suivante, le club connait un début de saison plus difficile avant de bien terminer son championnat et finir dans le premier tiers du classement, à la 7ème place. Malgré des sollicitations à l’été 2011, Michel Der Zakarian entame sa troisième année à la tête de l’équipe avec l’ambition secrète d’accéder enfin à la Ligue 1. Une fois de plus, l’exploit passera tout proche. Malgré une première partie de saison exceptionnelle, qui verra le Clermont Foot être sacré champion d’automne, l’équipe terminera finalement à la 5ème place en fin d’exercice. En cloturant la saison avec 58 points au compteur, les coéquipiers de Romain Alessandrini établissent le nouveau record du club à ce niveau.
Une année difficile
Le club vient de vivre deux années riches en émotion et souhaite stabiliser son statut autant administrativement que sportivement.
Attendu au tournant, le Clermont Foot ne joue plus sur le devant de la scène mais réalise tout de même des résultats honorables en championnat. L’élimination en 16e de finale de la Coupe de France par Schirrhein donne cependant un coup sur la tête à l’équipe.
Elle tente de réagir et de rebondir pour faire oublier ce résultat mais un événement tragique vient bouleverser le Club. Après avoir été victime d’un arrêt cardiaque à son domicile, Clément Pinault (arrivé à l’été 2008) décède le 23 janvier au CHU de Clermont-Ferrand.
Secoué, ébranlé, le Club décide de relever la tête et de se battre à chaque match en sa mémoire.
La série noire continue avec la disparition de Jean-Paul Fafournoux début avril. Administrateur du Clermont Foot, il fut durant de nombreuses années un véritable supporter, partenaire et ami du Club.
Le Clermont Foot Auvergne 63 termine la saison en 12ème position, ce qui constitue, à l’époque, le 2ème meilleur résultat du club en Ligue 2.
Le club flirte avec les sommets de la Ligue 2
Lors de sa remontée en Ligue 2, la formation entraînée par Didier Ollé-Nicolle surfe sur la dynamique de la saison passée pour monter progressivement en puissance. A la trêve, le Clermont Foot figure sur le podium et peut nourrir des rêves de Ligue 1. Les clermontois sont à la lutte avec des équipes plus expérimentées, et terminent finalement à la cinquième place, avec le meilleur parcours à domicile, après s’être maintenus dans le premier tiers du classement tout au long de la saison.
CLERMONT REMONTE ET PULVÉRISE LES RECORDS
Le club veut profiter de cette descente en National pour faire souffler un vent nouveau et repartir du bon pied. Claude Michy confie les pleins pouvoirs sportifs à Didier Ollé-Nicolle qui rebâtit entièrement l’équipe. Après un début de championnat poussif, le collectif est de plus en plus rôdé jusqu’à se transformer en véritable rouleau compresseur du championnat. L’équipe pulvérise tous les records (plus grand nombre de points (82), de victoires (24), de buts marqués (76), série d’invincibilité de 27 matchs). Le club remonte immédiatement en Ligue 2 après avoir décroché un second titre de Champion de National. La fin de saison marque un tournant dans l’histoire du club avec la retraite professionnelle d’Olivier Enjolras, après quatorze ans passés au club.
DES EXPLOITS EN COUPE JUSQU'AUX DÉSILLUSIONS DU CHAMPIONNAT
La saison suivante, le Clermont Foot confirme qu’il est bel et bien une équipe de coupe en atteignant les quarts de finale de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. En Coupe de France, l’équipe entraînée par Olivier Chavanon, emmenée par des joueurs d’expérience, élimine l’équipe-type de l’Olympique Lyonnais, triple champion de France en titre, invaincu depuis des mois. Dans un stade Gabriel-Montpied archi comble, Clermont ouvre le score grâce à un coup-franc de Rodriguez qui trompe Coupet. Mais les clermontois se font rejoindre lors de la dernière minute suite à un festival de Wiltord avant de l’emporter une nouvelle fois aux tirs au but. Cette fois-ci c’est le gardien Bouchard qui repousse le tir de Wiltord (1-1, 4 tab à 3). Clermont élimine les Coupet, Cris, Juninho, Govou, Abidal, Malouda, seulement vaincus jusqu’à présent par Lille et Manchester… En quart de finale, les clermontois passent tout près d’un autre exploit à Monaco mais s’inclinent en prolongation.
Ces aventures laissent des traces et contrastent avec les performances en championnat. L’équipe termine à la 18ème place, synonyme de relégation en National. Le dépôt de bilan de Valence, promu sportivement en L2, viendra repêcher le club en Ligue 2. Suite à une intersaison mouvementée, le club change de président et d’entraineur. Alain Dalan, président emblématique, est remplacé par Claude Michy, promoteur d’évènements sportifs. Marc Collat lui est conseillé au poste d’entraîneur. Mais le repêchage du club en L2 ne fait que retarder l’échéance. L’équipe est de nouveau reléguée sportivement à l’issue de la saison 2005/2006, malgré l’apport de joueurs reconnus tels Jocelyn Gourvennec et le champion du monde Bernard Diomède.
LE RETOUR DANS LE MONDE PROFESSIONNEL
Le Clermont Foot Auvergne égale son ancêtre du Clermont-Fd Football Club et recrute des habitués de la Ligue 2. Lors de sa première saison à ce niveau, le club se maintient à une honorable 13ème place. Clermont monte en puissance et pointe sur le podium au tiers de la saison 2003/2004, mais une série de mauvais résultats des coéquipiers de Frédéric Brando précipite le limogeage d’Hubert Velud. Olivier Chavanon, joueur fidèle au club depuis 1997, reprend en main l’équipe, couvert par le diplôme d’entraineur de René Le Lamer, de retour. L’équipe termine en 14ème position.
L'ASCENSION
Cette épopée doit permettre à Clermont de se lancer dans la course au retour dans le monde professionnel. René Le Lamer succède à Thierry Coutard et obtient le titre de Champion de France de CFA en 1999. Le club accède au National et se maintient à une flatteuse 7ème place. Le club donne sa chance à un certain Sylvain Armand qui suivra ensuite une carrière au plus haut niveau. Suite au départ de Le Lamer parti disputer la Coupe d’Europe à Gueugnon, Albert Rust, ancien international français, débarque à Clermont avec comme objectif l’accession en 2ème Division.
L’équipe termine à la quatrième place et échoue à un seul point de la montée. Le club réalise cependant un nouvel exploit en Coupe de France, en éliminant le FC Sochaux (leader de la 2ème Division) en 16èmes de finale après avoir mené par deux fois au score (2-2, 4 tab à 3). Clermont échoue de justesse (0-1) au tour suivant face au futur vainqueur de l’épreuve Strasbourg (D1). Albert Rust est remplacé par Hubert Velud qui mise sur des joueurs expérimentés. Clermont décroche enfin son billet pour la D2 (renommée L2) en survolant le championnat National. Le club est sacré champion 2001/2002 en détenant plusieurs records (plus grand nombre de points, meilleure attaque).
L'ÉPOPÉE QUI MARQUA L'HISTOIRE
L’épopée incroyable en Coupe de France lors de la saison 1996/1997 constitue un grand tremplin pour le club. Le gardien de but Olivier Enjolras devient rapidement le symbole fort de la réussite de l’équipe. L’épopée aurait pu ne jamais commencer. Lors du 7ème tour, Clermont élimine l’Etrat au terme d’une séance de tirs au but interminable (13 tab à 12), disputée dans un stade sans éclairage. En cas d’arrêt du match, Clermont aurait du laisser sa place au petit poucet.
Les circonstances ont donné raison au Clermont Foot Auvergne qui débute là une formidable aventure. L’équipe entraînée par Thierry Coutard élimine deux formations de 2ème Division, Lorient (3-2) puis Martigues (1-1, 5 tab à 3) et gagne son ticket pour les 8èmes de finale face au grand Paris-Saint-Germain de Raï, récent vainqueur de la Coupe des Coupes. L’engouement est énorme en ville où plus de
20 000 personnes sont rassemblées place de Jaude alors que le stade affiche complet.
La ferveur retombe sur le coup des 22h00 lorsque que Paris fait respecter la logique, menant 4 buts à 1 à l’heure de jeu face aux pensionnaires de la quatrième division. Mais la magie s’empare du match lorsque les clermontois réduisent le score par Chastang (70ème) puis ne reviennent plus qu’à un petit but suite à un enchaînement collectif de rêve conclu par Le Bellec (82ème). Un vent de folie souffle sur le stade Montpied, les amateurs poussent les parisiens jusque dans leurs derniers retranchements… N’Gotty finit par marquer contre son camp. Clermont revient à quatre buts partout et arrache les prolongations…
Les clermontois envoient finalement le PSG aux tirs au but. Alors que tous les auvergnats transforment leurs tentatives, Olivier Enjolras stoppe les penalties de Le Guen et Guérin avant d’aller se percher sur sa barre transversale. Tout un stade, toute une ville explosent ! La France découvre cette petite équipe de Clermont qui se qualifie pour les quarts de finale dans l’un des plus beaux scénarios de la Coupe de France. La ville se pare de nouveau de rouge et bleu quatre semaines plus tard pour ce quart historique face à Nice, autre formation de 1ère Division. Clermont s’incline en prolongations face au futur vainqueur de l’épreuve.
NAISSANCE DU CLERMONT FOOT
Yves Quinty, accompagné de son équipe, décide de fonder le Clermont Foot en juin 1990. Le club repart en Division Honneur. Sous la houlette de l’entraineur général Jacques Glysinski, les différentes équipes vont refaire leur apprentissage de la compétition. Reformer les équipes, reconstituer un groupe d’entraineurs, d’éducateurs et d’accompagnateurs, et permettre à l’ensemble de se structurer pour devenir compétitif: voilà tout le travail mis en oeuvre pendant les deux premières saisons. Afin de renforcer les moyens et les atouts du club, Yves Quinty demande à Alain Dalan, ancien gardien de but de bon niveau, de reprendre les rênes du Clermont Foot, ce qu’il accepte lors de l’assemblée générale en juillet1992. Le Clermont Foot n’a alors qu’un seul objectif: retrouver le monde professionnel pour s’y installer durablement. Le contrat est rempli treize ans plus tard, le club gravelant tous les échelons de la Division Honneur à la Ligue 2. Une belle ascension, parsemée d’exploits en Coupe de France. Sous la houlette du coach Alain Ollier, le club quitte tout d’abord la DH en 1993 pour accéder au championnat de Nationale 3, équivalent au CFA 2 de nos jours. Clermont fait coup double en étant promu en Nationale 2 (CFA) en fin de saison. Le stade Gabriel-Montpied, inauguré en décembre 1995, devient le nouveau terrain de jeu des clermontois.
L'AVANT CLERMONT FOOT
Le football de haut niveau s’installe à Clermont-Ferrand en temps de guerre avec la promotion du club en première division lors de la saison 1942-1943. Le club se hisse à la troisième place du groupe sud en 1944-1945. Emmené par Lucien Leduc, haut personnage du football français, Clermont élimine Saint-Etienne en 16èmes de finale de la Coupe Charles Simon, plus tard renommée Coupe de France. Suite à la refonte du championnat lors de l’été 45, Clermont repart en deuxième division. Les coéquipiers de Pierre Bini (51 buts en 138 matchs de D1) réalisent l’exploit d’atteindre les demi-finales de la Coupe de France après avoir sorti Bordeaux. A l’issue de cette saison le club abandonne son statut pro pour des raisons financières. Le football clermontois repart au bas de l’échelle, avant de s’extirper de l’échelon départemental en 1966 sous la houlette de Jules Sbroglia, Etoile d’Or 1959. Le Stade-Clermontois est sacré champion de DH en 1971 et accède à la troisième division. Le Stade fusionne avec l’ASM pour créer le Clermont-Ferrand Football Club (CFC) en 1984. Sous la houlette de l’entraîneur-joueur Andrej Szarmach, et de l’international français Serge Chiesa, le CFC attire les foules au stade Marcel-Michelin et retrouve le professionnalisme lors de la saison 1988-1989. Mais l’aventure en seconde division est éphémère. Les prises de recul de Szarmach et Chiesa affaiblissent l’équipe qui fait l’ascenseur. Suite à une mauvaise santé financière le club dépose le bilan en 1990.