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Samedi, les U18 du Clermont Foot 63 vont vivre un nouveau moment historique à l’occasion de la finale de la coupe Gambardella qui les opposera à l’AS Monaco, en lever de rideau de la finale de Coupe de France, sur la pelouse du Stade de France (17 h 15). Une enceinte mythique que Grejohn Kyei, à l’occasion d’une finale de Gambardella avec Reims, et Maxime Gonalons, avec l’Olympique Lyonnais et l’équipe de France, connaissent bien. Des expériences qui leur permettent de donner certaines clés aux joueurs de Sébastien Mazeyrat pour aborder ce rendez-vous extraordinaire.
Quel souvenir gardez-vous du Stade de France ?
Grejohn Kyei : Un bon et un mauvais (sourire). Un mauvais parce qu’on a perdu notre finale de Gambardella en 2014 contre l’AJ Auxerre avec Reims alors qu’on les avait gagné en championnat deux fois cette année-là. Mais quand même un bon parce qu’on avait fait un super parcours avec les copains. C’est quelque chose qui nous a liés à vie. Je me souviens de tout notre parcours comme si c’était hier. C’est quelque chose de marquant. C’était une sorte de Graal pour nous.
Maxime Gonalons : J’ai joué plusieurs finales dans ce stade avec l’OL que ce soit en Coupe de France ou en Coupe de la Ligue et aussi pas mal de matchs avec l’équipe de France. Je n’ai jamais joué de finale de Gambardella, mais je sais par expérience que quand tu gagnes une finale c’est quelque chose qui te marque à vie. C’est ce que j’ai dit à ceux du groupe U18 qui viennent parfois s’entraîner avec nous.
Quels conseils vous pourriez leur donner ?
GK : Il ne faut rien regretter, jouer à fond peu importe ce qui se passe dans le match. Et puis il ne faut surtout pas faire le touriste. Avec Reims, on n’avait pas l’habitude de ce genre de grand rendez-vous, de ce genre de stade, parce qu’on ne faisait pas la Ligue des Champions des jeunes ou des grands tournois comme celui de Montaigut. C’est un peu pareil pour ce groupe. Du coup, quand tu arrives tu prends des photos, tu kiffes. C’est un piège qu’il faut éviter parce que le Stade de France c’est impressionnant surtout que c’est le stade de l’équipe de France. Même s’il n’y a que 5.000 ou 6.000 spectateurs, c’est déjà énorme pour un match de jeunes.
MG : Je ne pense pas qu’ils seront inhibés par l’événement et pour être franc je les vois bien gagner. Comme le dit le proverbe : une finale ça ne se joue pas, ça se gagne. Il faut qu’ils se fassent plaisir. Ils ont bien fait les choses jusque-là donc il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Ils doivent jouer comme ils ont l’habitude de faire, qu’ils se lâchent, qu’ils profitent. Quand tu joues ce genre de match, il faut vivre l’instant présent et surtout pas jouer le match avant ou après.
Comment faut-il aborder ce genre de finale ?
GK : Le parcours que tu fais pour arriver en finale c’est bien, mais une finale c’est complètement différent. C’est autre chose. Tu peux arriver plein d’envie et avoir vécu beaucoup de choses, le jour de la finale tu trembles (sourire). Tout ce qui s’est passé avant c’est du passé. Il n’y a que le match à jouer qui compte. Quand l’arbitre donne le coup d’envoi, c’est là qu’il faut être prêt. Quand tu as 16, 17 ou 18 ans ce n’est pas un contexte facile à gérer. T’es au Stade de France et tu sais que c’est un one shoot. Il y a de la pression, mais tu dois essayer de jouer ce match comme un autre. La Gambardella dans une carrière c’est vraiment spécial.
MG : Il faut absolument jouer sa chance à fond. Jouer une finale c’est bien, mais il faut la gagner. Parce qu’à la fin on ne se souvient que de ceux qui ont gagné. Eux, ce sont les premiers de l’histoire du club à le faire. C’est la preuve que le travail fait sur la formation est très bon. Maintenant, ils doivent se mettre en tête d’aller au bout de leur histoire.