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Amis depuis leurs jeunes années à l’académie Jean-Marc Guillou où ils ont fait leurs classes, Alidu Seidu et Habib Keïta se retrouvent sous les couleurs du Clermont Foot 63 pour leur plus grand bonheur. Sans jamais s’être vraiment quittés et avec toujours la même joie de vivre.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Alidu Seidu : « L’académie Jean-Marc Guillou a plusieurs centres de formation en Afrique. Moi, j’étais au Ghana. Et on s’est rencontrés en Côte d’Ivoire avant d’aller au Mali. C’était en 2017…
Habib Keïta : « (Il coupe) Non, c’était en 2018 (ils ne sont pas d’accord sur la date et en discutent). Souviens-toi, on avait passé une journée entière dans un bus pour aller au Mali, à ne boire que de l’eau de peur d’être malades (rires). En fait, on se connaissait déjà un peu avant. Enfin, on s’était déjà vus sur les photos de l’académie. Puis on a passé une année ensemble au Mali. »
Puis direction la France…
A.S. : « Notre premier objectif, ça a toujours été de réussir à devenir pros en Europe. Avec l’académie, on était venus en France pour participer à un tournoi. Plusieurs clubs m’ont proposé de faire des essais et c’est à Troyes que je suis resté. Mais je me suis blessé deux fois et je n’ai presque pas joué. Pendant cette année, j’ai disputé deux matchs amicaux avec la réserve du CF63. Troyes ne m’a pas gardé en me disant que j’étais trop fragile, mais Clermont m’a fait confiance et m’a soigné comme il faut. C’était en 2019. D’ailleurs, j’en profite pour remercier le club pour tout ce qu’il a fait pour moi. »
H.K. : « Quand il est parti, moi je suis resté à l’académie au Mali pendant encore un peu plus d’un an. Ma première fois en Europe, c’était pour un tournoi à Salzbourg en Autriche. J’avais même été élu meilleur joueur du tournoi. Mais c’est après un tournoi organisé à l’académie au Mali que plusieurs recruteurs sont venus me voir. À ce moment-là, Lens m’avait fait venir pour un stage, mais c’est finalement à Lyon que j’ai signé en septembre 2020. »
Quel effet ça fait d’être à nouveau sous le même maillot ?
A.S. : « On a toujours été ensemble et on est toujours restés en contact, donc on est très heureux. Quand le coach s’est intéressé à Habib, il est venu me demander mon avis. On peut dire que j’ai joué un rôle dans sa venue (rires). J’ai tout de suite dit que c’était un bon joueur et qu’il pourrait bien travailler avec lui. »
H.K. : « Ali m’a dit que c’était un très bon club pour progresser. Que le coach fait progresser tout le monde avec l’objectif que chacun soit au top. Je suis vraiment heureux de le retrouver. »
Comment est votre relation ?
H.K. : « C’est un peu un modèle pour moi. Comme Salis (Abdul Samed). J’étais tellement content pour eux quand je les ai vus à la Coupe du Monde. Quand je suis arrivé, le fait qu’Ali soit là a été une très bonne chose pour mon intégration parce qu’il connaît bien la ville et le club. »
A.S. : « Comme je l’ai dit, on est toujours restés en contact. Aujourd’hui, on habite à 10 minutes l’un de l’autre. On mange ensemble, on se voit tous les jours. »
Quel est l’avenir du duo Alidu Seidu – Habib Keïta ?
H.K. : « On va être ensemble jusqu’à la fin de notre carrière ! »
A.S. : « Lâche-moi un peu non ? (rires). Plus sérieusement, on ne sait pas ce qui va se passer demain, mais j’espère que dans quelques années, on se croisera sur les plus terrains d’Europe. Pourquoi pas en finale de la Ligue des Champions quand je la gagnerai… »
H.K. : « J’espère qu’on va continuer à avancer ensemble et que dans 2 ou 3 ans, c’est lui qui me suivra et non plus le contraire (rires). D’ailleurs, le combat de boxe, c’est pour quand ? (en rapport avec la photo de l’époque où ils étaient à l’académie) Amenez-nous des gants et on le fera tout de suite, même s’il le faut ! (rires) »