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Dans une optique de perfectionnement de son travail, Corentin Digard, préparateur physique du Clermont Foot 63, a eu l’opportunité de vivre l’étape du Tour de France entre Saint-Léonard-de-Noblat et Le Puy de Dôme, dans la voiture du directeur sportif de l’équipe française Groupama/FDJ. Retour sur une expérience très enrichissante.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant cette journée sur le Tour de France ?
J’étais dans la voiture de Philippe Mauduit, l’un des directeurs sportifs de l’équipe Groupama/FDJ, la seule qui avait l’autorisation de monter au sommet du Puy de Dôme. J’ai vécu une journée de dingue ! Ce qui m’a le plus marqué d’abord, c’est la vitesse, la perception que l’on a la TV est vraiment trompeuse. Ensuite, c’est l’intensité qu’ils mettent dans tout ce qu’ils font. L’étape a duré environ 4h30 mais durant tout ce temps, il n’y a aucun moment de pause. Il y a toujours un coureur qui a besoin d’un bidon, d’un gel ou qui reçoit une consigne via les oreillettes. Quand je suis sorti de la voiture à la fin de la journée, j’étais KO nerveusement.
Est-ce que tu as pu remarquer des similitudes entre le cyclisme et le football ?
C’est toujours enrichissant de voir ce qu’il se passe dans d’autres sports de haut niveau, il y a toujours quelque chose à en tirer même si c’est un monde que je connais bien pour avoir pratiqué énormément de vélo quand j’étais plus jeune. La préparation physique d’un coureur cycliste est vraiment différente d’un footballeur. En cyclisme, on va chercher à optimiser la préparation afin que le coureur atteigne un pic de forme à un moment choisi et cela va durer quelques semaines maximum, alors qu’au foot, on doit être capable de tenir sur une saison entière. On va faire un gros bloc de préparation en début de saison puis de « l’entretien » le reste du temps contrairement au vélo, où il est possible d’avoir plusieurs blocs de préparation intensifs sur la saison en fonction du programme de courses du coureur.
Est-ce qu’il y a des méthodes de travail, des astuces… que tu penses réutiliser ?
Nous étions sur une étape où il faisait très chaud, j’étais curieux de voir comment ils géraient cela. Dans la voiture, ils ont des énormes glacières remplies de glaçons avec de multiples bidons pour les coureurs. Ils mettent aussi des glaçons dans des « bas » puis les donnent aux coureurs pour se rafraîchir autour de la nuque. C’est une technique très astucieuse que je pense réutiliser. J’ai été aussi marqué par la gestion du stress durant cette étape qui était très nerveuse. Il y avait une véritable tension dans la voiture, mais dès lors qu’ils s’adressaient aux coureurs, soit via la radio soit à la fenêtre, ils étaient toujours dans le positif.
Entre l’ambiance sur le bord des routes et la performance des cyclistes, je peux dire que j’ai vécu un match de Ligue 1 Uber Eats durant 4h30 ! Je souhaitais enfin remercier l’équipe Groupama/FDJ qui m’a très bien accueilli.